L’idée qu’une personne puisse avoir plus de temps du fait qu’elle est occupée par rapport à une personne non occupée semble étrange à première vue.

On serait tenté de conclure que moins une personne a de temps à disposition, moins elle a du temps à donner. Et pourtant, c’est le contraire qui se produit. Une personne dont l’emploi du temps est chargé aura tendance à organiser son temps et à planifier les priorités plus qu’une personne trop concentrée sur une seule activité ou qui se laisse porter au gré des sujets qui se présentent à elle. À preuve, plusieurs études démontrent, à titre d’exemple, que les étudiants occupant un emploi à temps partiel pendant leurs études réussissent mieux que ceux se consacrant entièrement à leurs études. Pourquoi? En partie en raison du rythme imposé par l’emploi du temps et le fait que pour y arriver, il est nécessaire d’organiser le contexte pour qu’il soit favorable à l’équilibre études et travail. Mais attention, dépassé un certain nombre d’heures, c’est l’effet inverse qui se produit. Moins de 15 heures par semaine, semble le chiffre magique pour l’étudiant désirant optimiser ses compétences et sa préparation au monde du travail.

En ce qui concerne tout un chacun, étudiant ou non, ce constat est riche d’inspiration pour quelqu’un désirant plus de conciliation travail et vie personnelle. Partant du principe qu’une personne occupée de manière raisonnable aura une propension à mieux organiser son contexte qu’une personne moins occupée, il s’agit là du point de départ.

Ce qui m’amène à vous parler de mon expérience. Non pas pour me citer comme un exemple à suivre, mais bien pour vous témoigner que cette démarche me rapporte sur le plan de la disponibilité. Il y a plusieurs années déjà que je m’implique socialement entre autres choses. Je participe comme administratrice à deux organismes (OBNL). Centre étape, un organisme pour femmes situé dans la région de Québec. AQHSST, une association québécoise pour hygiène, la santé et sécurité du travail situé dans la région de Montréal. Je consacre par ailleurs quelques heures par mois à du mentorat chez Academos, un organisme pour jeunes à l’égard de leur cheminement académique et de carrière, ainsi qu’en termes de visibilité pour la Fondation québécoise du cancer. Mon implication, bien que dans l’ombre, fait son p’tit bonhomme de chemin et offre à la communauté plus d’humanité et de rentabilité.

J’ai appris toute jeune que le fait de m’occuper me permettait d’optimiser ma concentration et que l’inaction m’amenait à tourner en rond. Tous ces choix ont été faits avec le cœur certes, mais avec la tête également pour me conserver des espaces pour l’activité physique, une bonne alimentation du corps et de l’esprit, le développement de mes entreprises, le soutien social et d’affaires des gens qui m’entourent, enfants, parents, amis, collègues et j’en passe.

Je vous invite donc à prendre un moment pour réfléchir à votre implication. Posez-vous la question. Répondez au POURQUOI s’impliquer :

1. Ai-je le sentiment d’être débordé?
2. Ai-je suffisamment de temps pour me développer sur le plan personnel?
3. Suis-je bien entouré?
4. Qu’est-ce que je pourrais éliminer qui ne me rapporte pas ou peu de chose sur le plan humain?
5. Que pourrais-je faire et qui serait bénéfique pour les autres et moi-même?

Une fois cet exercice complété, vous pourrez répondre au COMMENT. Comment mettre en œuvre ce désir de devenir meilleur. Et finalement, répondre au QUOI où vous aurez à définir à qui ou à quoi sera destiné ce temps et cette énergie.

Je vous lance donc le défi. Trouvez-vous une cause et impliquez-vous. Développez la bienveillance, tant pour vous que pour autrui. C’est bon pour la santé mentale ?

Bon succès!

Réf. : https://www.reseaureussitemontreal.ca/dossiers-thematiques/conciliation-etudes-travail/